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Surfaces de promotion de la biodiversité spécifiques à la région

Les surfaces de promotion de la biodiversité spécifiques à la région sont des habitats de grande valeur écologique qui ne peuvent être classés dans aucun des types de SPB définis dans l’OPD. Les services cantonaux de protection de la nature, en concertation avec l’OFAG, fixent les exigences requises pour le niveau de qualité I aux surfaces de promotion de la biodiversité spécifiques à la région. Des contributions peuvent être obtenues pour la mise en réseau sous réserve d’accord de l’OFAG. Les requérants possibles sont les services cantonaux de l’agriculture ou les porteurs de projets de mise en réseau.

Exemple: Céréales en lignes de semis espacées

Les céréales en lignes de semis espacées comprennent le semis espacé de céréales d’automne et de printemps et constituent une mesure de promotion de la biodiversité sur la surface de production (mesure "in-crop"). Les alouettes des champs, les lièvres et la flore adventice rare profitent de ces zones semées avec une densité réduite. Grace à cette mesure, la biodiversité fonctionnelle est également renforcée ce qui peut réduire la pression des ravageurs des céréales.

Recommendations
 

  • Cette mesure est particulièrement précieuse sur les sites où la présence d'alouettes des champs ou de lièvres est avérée.
  • Pour protéger l'alouette des champs : fermer les extrémités du champ des deux côtés par des rangées transversales.
  • Les champs situés à moins de 200 m d’une forêt ou d'autres structures élevées ne conviennent pas à l'alouette des champs.
  • Préférer le désherbage mécanique au désherbage chimique.
  • Réduire la quantité de semences et adapter l'apport d'engrais.
  • Eviter les surfaces situées le long de routes très fréquentées (distance d'au moins 50 m par rapport aux routes principales et nationales).
  • La mesure est optimale pour les cultures suivantes : blé de printemps et d’automne, avoine, épeautre, amidonnier, engrain. Les céréales fourragères comme l'orge et le triticale ont une croissance dense et un fort tallage, ce qui réduit l'effet sur la biodiversité.
     

Exemple: la bande refuge (Canton de Genève)

Les "bandes refuges" sont généralement des surfaces où la faune peut se retirer, recouvertes par une végétation spontanée (contrairement aux jachères tournantes et aux jachères florales, les plantes n’y sont pas semées). Dans les conditions climatiques favorables du canton de Genève, ces bandes laissées en jachère sont utilisées par de nombreuses espèces d’oiseaux menacées des régions agricoles et favorisent de nombreuses plantes messicoles (fleurs accompagnatrice des cultures) rares telles que la centenille naine ou le scandix peigne-de-Vénus.

Conditions

  • Pas de fumure.
  • Utilisation de produits phytosanitaires uniquement contre les plantes à problème.
  • Faible densité de sarrasin, rumex et chardon, pas de néophytes invasives (excepté le solidage).
  • Au moins 2 ans; pas de durée maximale prescrite.
  • Fauche de la bande, en règle générale, entre le 1er octobre et le 15 mars.
  • Pour la protection d’espèces spécifiques, par exemple des plantes messicoles rares, d’autres conditions et mesures d’entretien peuvent être imposées.

Indemnisation

  • Fr. 3000.- par ha; Fr. 1000.- supplémentaires par ha dans le cadre d’un projet de mise en réseau.
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